SEMCreated with Sketch.

Immobilier : ce qu’il faut savoir sur le marché parisien

mis à jour le
Les Notaires de Paris – Ile-de-France ont présenté les chiffres du marché immobilier à Paris et en Ile-de-France au 3e trimestre 2015, et ses perspectives d’évolution à l’horizon 2016. Quel sont les points saillants de l’évolution du marché dans la Capita

Les Notaires de Paris – Ile-de-France ont présenté les chiffres du marché immobilier à Paris et en Ile-de-France au 3e trimestre 2015, et ses perspectives d’évolution à l’horizon 2016. Quel sont les points saillants de l’évolution du marché dans la Capitale ?

Comme dans toute l’Ile-de-France, l’embellie de l’activité à Paris, constatée entre juillet et octobre 2015, s’accompagne de premières tensions sur les prix.

1) A Paris, le prix au m² à nouveau au-dessus de 8.000 euros/m²

Dans la Capitale, les prix ont légèrement augmenté au cours des 3 derniers mois. Ainsi, le prix au m² franchit à nouveau la barre des 8.000 euros (à 8.020 euros au 3e trimestre), abandonnée il y a environ un an. La hausse trimestrielle des prix est de 1,7%.
Pourtant, malgré la hausse des derniers mois, sur un an, une baisse des prix de -0,9 est encore enregistrée.

2) 4 arrondissements parisiens dépassent les 11.000 euros/m²

Les 1er, 4e, 6e et 7e arrondissements ont des prix au m² supérieur à 11.000 euros/m², contre 2 arrondissements seulement au trimestre précédent. 5 arrondissements sont à 10.000 euros/m² ou plus. Le 19e et le 20e sont encore sous la barre des 7.000 euros/m².

3) Des différences de prix sensibles entre les arrondissements parisiens

L’arrondissement parisien le plus cher est le 6e avec un prix au m2 à 11.590 euros. Le moins cher reste le 19e à 6.550 euros/ m². Sur un an les arrondissements qui ont vu leurs prix le plus augmenter sont le 1er et le 2e (+10,4% et + 10,8% de hausse depuis le 3e trimestre 2014). A l’inverse les prix ont baissé de 6,1% sur un an dans le 13e et de 5,3% dans le 16e.

4) Plus de 8.000 euros/m² de différence de prix entre les quartiers de Paris

Les Champs-Elysées (8e) sont le quartier le plus cher (14.530 euros/m²), suivi de Notre-Dame (4e) à 13.380 euros/m², d’Odéon (6e) à 12.840 euros et de la Monnaie (6e) à 12.550 euros/m².
Pont-de-Flandre (19e) est le quartier le moins onéreux de la Capitale à 6.030 euros/m². Viennent ensuite La Goutte-d’Or dans le 18e (6.060 euros/m²), Amérique (19e) à 6.180 euros/m² et La Chapelle (6.360 euros).

Dans le quartier des Champs-Elysées, le prix au m² a augmenté de plus de 40% en 5 ans, tandis qu’à la Sorbonne, il est légèrement inférieur à celui enregistré 5 ans plus tôt.

A noter : la vente la plus chère au 3e trimestre concerne un appartement dans le 7e arrondissement (quartier Saint-Thomas d’Aquin) vendu pour 30.100 euros le m².

5) Des prix stables à Paris dans les prochains mois

Les indicateurs avancés des notaires franciliens font état d’une stagnation des prix dans les prochains mois à Paris : à l’horizon de janvier 2016, le prix au m² d’un appartement devrait donc se stabiliser autour des 8.000 euros (8.030 euros/m²).

6) Un marché parisien dynamique

Resté jusqu’à présent un peu en retrait, le marché de la Capitale connu un net regain d’activité, avec plus de 9.600 ventes signées au 3e trimestre 2015, soit une croissance de 22% par rapport au 3e trimestre 2014. Il faut remonter en 2007 pour retrouver un 3e trimestre aussi soutenu dans Paris. Cependant, le volume de ventes reste inférieur de 5% à ce que l’on observait pendant la période haute (1999-2007).

7) Comment va évoluer le marché parisien d’ici janvier 2016 ?

Les éléments qui ont soutenu l’activité se maintiendraient dans les prochains mois. L’année 2015 devrait donc s’achever mieux qu’elle n’avait commencé, avec un niveau d’activité honorable.

Quelle conséquence pourrait avoir à moyen terme la menace terroriste qui pèse sur la Paris ?

Les attentats du 13 novembre pourront susciter à court terme l’annulation de certains projets dans la Capitale, mais aussi conforter l’immobilier dans sa fonction traditionnelle de valeur refuge de temps de crise.

Pour que s’enclenche une dynamique durable, des moteurs solides, encore incertains aujourd’hui, doivent soutenir l’activité.

Les premiers signaux d’amélioration de la conjoncture économique constatés en 2015 demandent à être confirmés. Ils doivent aussi se concrétiser par une amélioration tangible de la situation des ménages (baisse du chômage et augmentation des revenus). Ensuite, le contexte juridique (blocage des loyers à Paris) et fiscal constitue toujours un frein à la mobilisation des investisseurs. Enfin, la quotité élevée des travaux à engager pour le nouveau PTZ pourrait limiter l’impact en Ile-de-France de cette mesure pourtant favorable y compris dans l’ancien.

Le marché reste donc plus que jamais dépendant des taux d’intérêt et d’un accès facile et rapide au crédit habitat. Dans ce contexte fragile et incertain, la sagesse des prix, même s’ils demeurent à un niveau élevé dans la Capitale, et la confiance joueront un rôle déterminant.

VIDÉO | Les prix de l'immobilier au 3e trimestre 2015

(C) Photo : Fotolia