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Immobilier à Paris et en Ile-de-France : quelles perspectives pour le marché dans les prochains mois ?

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A fin septembre 2013, un léger mieux est enregistré pour les volumes des ventes en Ile-de-France par les Notaires de Paris-IDF, mais le marché reste atone : les aspirations des vendeurs ne sont pas toujours en phase avec les...

A fin septembre 2013, un léger mieux est enregistré pour les volumes des ventes en Ile-de-France par les Notaires de Paris - Ile-de-France, mais le marché reste atone : les aspirations des vendeurs ne sont pas toujours en phase avec les capacités financières des acquéreurs. Du côté des prix, l’ajustement graduel se prolonge. La tendance très légèrement baissière des prix franciliens devrait se poursuivre dans les prochains mois.

Comment vont évoluer les prix dans les prochaines semaines ?

Selon les indicateurs avancés des Notaires sur les avant-contrats, la tendance légèrement baissière devrait se poursuivre à Paris avec un prix au m² situé autour de 8.200 euros attendu en fin d’année 2013. Pour les maisons en Grande Couronne, ils ne devraient guère évoluer dans les prochains mois (autour de 283.700 euros en janvier 2013).

Comment pourrait évaluer le marché immobilier dans les prochains mois ?

Les crises immobilières se suivent et ne se ressemblent pas. Lors du trou d’air des ventes de 2008-2009, les prix avaient rapidement reculé avant de connaitre une forte poussée aussitôt après la reprise de l’activité.

En 2012 et 2013, le scénario d’un ajustement brutal et généralisé des prix, suivant avec quelques mois de retard la baisse des ventes, ne s’est pour l'instant pas enclenché. Bien au contraire, des facteurs de résistance ont continué de maintenir les prix à un niveau élevé et incité les vendeurs à camper sur leur position.

Plusieurs explications à ces phénomènes : la demande potentielle reste élevée. Les logements manquent toujours en Ile-de-France et les Franciliens sont moins nombreux que les autres Français à être propriétaires. La construction neuve est en panne et la pénurie de logements demeure.

Ensuite, la valeur-refuge représentée par le logement n’a pas été contestée et les alternatives crédibles d’investissement manquent.

Troisièmement, des taux d’intérêt particulièrement attractifs ont également conduit à un certain allègement de la contrainte financière pesant sur les acquéreurs.

Ces facteurs ont permis d’éviter, ou de différer une véritable correction sur les prix, alors même que le contexte économique et social reste difficile, que la fiscalité immobilière a été durcie et les aides à l’accession réduites.

Un scénario de « statu quo » est donc observé, avec des ventes qui ont repris, mais qui restent faibles, et des prix à peine corrigés, historiquement élevés et qui pèsent sur la demande.

Quelle influence la fiscalité immobilière peut-elle avoir sur le marché ?

La possible augmentation des droits de mutation à compter de 2014 pourrait inciter quelques acquéreurs à boucler leur acquisition d’ici la fin février 2014.

L’abattement exceptionnel de 25% sur les plus-values immobilières pourrait également donner un coup de pouce à l’activité en 2014, avant l’été.

Mais les effets attendus devraient être modestes, le contexte économique et financier et surtout la question de la confiance continuant de jouer un rôle déterminant, à défaut d’ajustement sur les prix.

(C) Photo : Fotolia