Conjoncture immobilière francilienne en mai 2024
La baisse des volumes de ventes se prolonge
Le marché n’a pas retrouvé de fluidité et reste ancré dans une activité très faible
La baisse des volumes de ventes est devenue chaque mois un peu moins sévère mais sans que l’on n’entrevoie encore de rebond dans les statistiques. Par ailleurs, ces nouvelles baisses interviennent sur un marché qui s’est déjà fortement contracté l’an dernier.
23 860 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France de mars à mai 2024, soit 20% de moins qu’à la même période il y a un an mais surtout 39% de moins qu’il y a deux ans.
De mars à mai 2024, les tendances déjà observées les mois précédents par secteur géographique et par type de bien se sont prolongées. Le recul des volumes de ventes reste plus marqué pour les maisons (-23%) que pour les appartements (-19%). Il est toujours un peu plus limité dans la Capitale (-13%) que dans les autres marchés.
D’après l’analyse des avant-contrats jusqu’en juin, la baisse de l’activité se prolonge mais son rythme ralentit.
Ce mouvement pourrait être contrarié. En effet, les incertitudes ouvertes par la dissolution de l’Assemblée nationale, la recomposition attendue du paysage politique et de possibles évolutions réglementaires pourraient inciter les ménages à différer une nouvelle fois leur achat dans l’attente d’un peu plus de lisibilité.
Par ailleurs, le mouvement de desserrement des contraintes financières pour les ménages, amorcé au printemps, avec un accès au crédit moins restrictif et une petite érosion des taux de crédit à l’habitat, doit être confirmé dans ce nouveau contexte.
Une baisse annuelle des prix qui devient un peu moins forte en Ile-de-France suite à une stagnation récente, appelée à se prolonger
Les prix restent orientés à la baisse en un an mais avec une correction qui va en se modérant ces derniers mois et ne permet qu’une amélioration très faible de la solvabilité.
En Ile-de-France, de mai 2023 à mai 2024, les prix des logements ont diminué de 7,7%, avec une baisse de 7,4% pour les appartements et de 8,3% pour les maisons. En 3 mois, en Ile-de-France, de février à mai 2024, les prix des appartements ont reculé de 1,4% (-1,5% corrigé des variations saisonnières) et ceux des maisons de 2,2 % (-2,4% en CVS).
Ensuite et d’ici septembre, d’après les avant-contrats, les prix ne connaitraient encore que très peu d’évolutions en Ile-de-France avec, ponctuellement même, quelques très légères hausses. Ces évolutions conduiraient à une baisse annuelle des prix moins forte qu’en début d’année.
A Paris, le prix au m² des appartements anciens passerait de 9 430 € en mai (-7,3% en un an) à 9 460 € en septembre. La baisse annuelle des prix serait alors ramenée à 6,1% dans la Capitale.
En Ile-de-France, pour les appartements, le recul annuel des prix passerait de 7,4% en mai à 5,5% en septembre.
Enfin, pour les maisons, les prix devraient baisser de septembre 2023 à septembre 2024 de 5,9% en Ile-de-France (-6,9% en Petite Couronne, -5,4% en Grande Couronne